« Derrière les gravures rupestres, il y a une pensée »
La rencontre avec Yazid Oulab fut laborieuse tant l’artiste s’abrite derrière son œuvre. Pourtant, il a tant à dire sur les arts et surtout sur le Tassili. Entretien en marge de son installation « la croisade des innocents », encore visible au niveau de l’école régionale des beaux arts de Mostaganem.
Que vous inspire les peintures rupestres du Tassili ?
Pour moi ce ne sont que des traces, des codes qu’ont laissés nos ancêtres afin de transmettre aux nouvelles générations ces traces.
Avaient-ils conscience de transmettre un message ?
Ah oui ! Mais j’avoue n’avoir aucune idée de leurs capacités intellectuelles à l’époque où ils ont fait ça. Mais je trouve qu’il y avait le geste…
Uniquement le geste ?
Non pas seulement, car toutes les gravures rupestres valent par un graphisme, par le sujet, par le milieu, l’endroit, cela pourrait s’appeler de l’esthétique. Mais en plus, derrière tout ça, il y un concept, donc une pensée. Est-ce pour autant intellectuel ? Je peux dire qu’il y a un rapport à l’intellectualité.
Le mot intellectuel est relativement récent par rapport à cette époque…
C’est vrai, mais pour moi l’intellectuel est quelqu’un qui pense, à son niveau !
Mais vous, comment « penser »- vous la peinture ?
C’est par pur hasard que j’ai été amené à l’Art, grâce à un fou. J’étais chez un oncle, qui est aujourd’hui décédé, fort célèbre…
Qui est ?
Bon laissons ça de côté !
Si, si, j’insiste
C’est Kateb Yacine. Je débarquais de Sedrata, un petit village de l’Est algérien. J’avais 22 ans et je ne savais même pas que l’on pouvait apprendre l’Art dans une école. Découvrir que l’on pouvait dessiner et peindre et qu’il y avait des écoles pour ça ; c’était pour moi ahurissant.
N’êtes-vous pas un « Tassilien » qui arrive sur un radeau à la peinture ?
C’est un radeau de tapis. Il faut savoir que la première peinture était inspirée par le reflet des étoiles dans l’eau. C’est ainsi qu’est né le tapis. Au lieu de voler comme dans les mille et une nuits, le radeau de tapis flotte sur l’eau. Il ne vole que dans la contemplation.
Par Yacine Alim
La rencontre avec Yazid Oulab fut laborieuse tant l’artiste s’abrite derrière son œuvre. Pourtant, il a tant à dire sur les arts et surtout sur le Tassili. Entretien en marge de son installation « la croisade des innocents », encore visible au niveau de l’école régionale des beaux arts de Mostaganem.
Que vous inspire les peintures rupestres du Tassili ?
Pour moi ce ne sont que des traces, des codes qu’ont laissés nos ancêtres afin de transmettre aux nouvelles générations ces traces.
Avaient-ils conscience de transmettre un message ?
Ah oui ! Mais j’avoue n’avoir aucune idée de leurs capacités intellectuelles à l’époque où ils ont fait ça. Mais je trouve qu’il y avait le geste…
Uniquement le geste ?
Non pas seulement, car toutes les gravures rupestres valent par un graphisme, par le sujet, par le milieu, l’endroit, cela pourrait s’appeler de l’esthétique. Mais en plus, derrière tout ça, il y un concept, donc une pensée. Est-ce pour autant intellectuel ? Je peux dire qu’il y a un rapport à l’intellectualité.
Le mot intellectuel est relativement récent par rapport à cette époque…
C’est vrai, mais pour moi l’intellectuel est quelqu’un qui pense, à son niveau !
Mais vous, comment « penser »- vous la peinture ?
C’est par pur hasard que j’ai été amené à l’Art, grâce à un fou. J’étais chez un oncle, qui est aujourd’hui décédé, fort célèbre…
Qui est ?
Bon laissons ça de côté !
Si, si, j’insiste
C’est Kateb Yacine. Je débarquais de Sedrata, un petit village de l’Est algérien. J’avais 22 ans et je ne savais même pas que l’on pouvait apprendre l’Art dans une école. Découvrir que l’on pouvait dessiner et peindre et qu’il y avait des écoles pour ça ; c’était pour moi ahurissant.
N’êtes-vous pas un « Tassilien » qui arrive sur un radeau à la peinture ?
C’est un radeau de tapis. Il faut savoir que la première peinture était inspirée par le reflet des étoiles dans l’eau. C’est ainsi qu’est né le tapis. Au lieu de voler comme dans les mille et une nuits, le radeau de tapis flotte sur l’eau. Il ne vole que dans la contemplation.
Par Yacine Alim
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